25 mars 2024

Où écrire à Tokyo

Où écrire à Tokyo

Mise à jour le 25 mars 2024.

Le changement notable récent est la fermeture de Dream Coffee à Ikébukuro, effective depuis le 15 mars, qui constitue un véritable choc pour les habitués, et ébranle considérablement le sentiment d’ancrage dans la ville, dans un quartier précis. On ne se lamente pas quand un Starbucks ferme. Le volet baissé de Dream Coffee a vu s’afficher des regrets écrits sur des feuilles de papier peu surement collées. Sans aucun humour, un seul café vous manque, et tout est dépeuplé. L’événement est l’occasion de ressentir et réaffirmer  à quel point les lieux-hâvres comptent, et comment la perception des quartiers et de la ville peut être remise en cause par la fermeture d’une simple échope. S’opère maintenant une tentative de panser dans l’espace - ce ne n’est pas une faute de frappe - panser à travers l’espace urbain en tentant de rebattre les cartes pour compenser le manque. Les cartes, ce sont justement des territoires à réinvestir, où y tenter d’établir d’autres routines d’ancrage. Le texte qui suit est la version pré-fermeture de Dream Coffee. Ecrire à Tokyo est toujours d’actualité et cela se passe récemment dans un mouvement de réaménagement mental et géographique, avec encore plus d’acuité et de gravité sur la question de l’attachement territorial. Toujours plus de lucidité spatiale. C’est au moins toujours cela de gagné. Une prochaine version mise à jour de la version epub devrait être disponible d’ici la fin avril. 

La version la plus récente datée du 23 février 2024 est téléchargeable en format epub ici

Des lieux ancrés pour y écrire

Si la question d’écrire à destination vous importe et la qualité des lieux appropriés vous inspire, voici quelques suggestions pour Tokyo. Des cafés mais pas que, essentiellement hors des chaînes locales ou globalisées, des espaces de coworking stériles, des narrations des influenceuses, influenceurs, et autres nervis de l’affabulation, des comptoirs à espresso copier-coller au confort infra-précaire (avec quelques exceptions) et au staff aphone, des très artificiels cafés-librairies, et plus généralement, hors des figures imposées par l’industrie du tourisme et les médias sur comment doivent être perçus le poul et  les quartiers de Tokyo. Ce texte en mutation est aussi une expérimentation de ce que pourrait être un autre guide, un qui répond parmi toutes les réponses possibles à la question de savoir “Comment être à Tokyo”.

Les suggestions qui suivent ne sont pas basées sur la qualité des boissons, même quand certaines destinations valent le détour aussi pour le café, mais bien sur la qualité sensible des lieux comme inducteurs potentiels de l’écriture, et optionnellement le tricot. Tout choix singulier est personnel. Ici, le breuvage y est secondaire; il ne s’agit pas d’un guide hédoniste de cafés et les lieux ne se limitent pas à des cafés. A destination, qu’importe le grain si celui des lieux vous inspire et vous rend la ville plus tactile, lisible et sensible, selon vos narrations propres.

L’expérience sensible des textures de la ville

Exit la ville frénétique, fébrile, technologisée, qui ne dort jamais et tous ces qualificatifs mensongés sur Tokyo et les inusables poncifs ressassés des perspectives droniques, comme justement aucune ville n’est vécue sinon qu’au niveau des rues. La mission est pourtant simple, il s’agit d’y être, et si vous êtes primo-visiteur, il s’agit d’être au plus vite et au plus près dans le jus, et d’éviter les fariboles globalisées. Un défi donc.  

Les lieux cités sont souvent situés hors des quartiers médiatisés, financiarisés et homogénéifiés, ou parfois avec panache dans leurs échancrures. Alternativement à l’écriture, vous pouvez y pratiquer le tricot, le crochet, la lecture, la rêverie ou l’observation. Rien dans mon expérience n’est plus satisfaisant, rien ne procure autant la sensation urbaine d’y être que de s’assoir quelques heures dans un café dans une ville ailleurs, un lieu ancré qui inspire, un lieu situé, qui ne date pas d’hier,   ne se la joue pas pour autant rétro larmoyant, mais participe au quotidien d’ici et maintenant. Cela n’écarte pas le contemporain, dès lors qu’y émane le sens du très local, avec pour intention de s’y fondre si pas y disparaître, observer ou rêvasser, et écrire à l’occasion. 

On sera particulièrement sensible et sélectif sur les heures, la météo et la saison du moment, et sur ses propres humeurs lors de la sélection d’une destination, tous ces facteurs entrant dans l’appréciation de la poétique changeante des lieux. 

Les cafés et autres lieux ancrés sont aussi un prétexte pour visiter des territoires et micro-districts hors des sentiers catalogués et des discours marketing imbus d’aplomb pour vous amener dans les nasses du tourisme le plus artificiel. Il s’agit de se nidifier dans l’urbain, accélerer l’acquisition de cette sensation d’y être, même si de passage, même pour le temps d’un café et de deux lignes sur le clavier ou le carnet, prétendre en faire partie comme un vieux routier même si de façon éphémère, y faire son Zelig, jouer à se confondre avec les meubles, et le garder pour soi.

L’attachement aux lieux est une illusion mais avec des angles pratiques s’ouvre la possibilité nécessaire de battre en brèche, au moins pour soi, la perspective dictatoriale vue d’un drone d’une cité soi-disant tentaculaire avec ses 35 millions de personnes qu’à niveau d’homme on ne rencontre pas, sinon que par échantillons dans des quartiers qui sont comme partout ailleurs à densité humaine variable selon les heures, les jours, les nuits et les circonstances, et qui peuvent et doivent être interprétés selon des narrations personnelles. 

La haute densité humaine peut aussi être un plaisir à bien négocier, un vecteur d’aiguisement de la sensibilité, mais les destinations suggérées ici sont souvent des havres de paix, à l’intérieur, en bordure ou en dehors de la soi-disante ruche tokyoïte. Dans tous les cas, il s’agit tout simplement d’y cultiver ses narrations singulières, ce qui commence par tenter de se défaire des narrations qui ne sont pas siennes mais qui collent aux neurones et nous tiennent, celles des marketeurs et metteurs en flux et concentrations programmés, au risque heureux et bénéfique d’acquérir un peu de lucidité.

Tokyo est mon village, maîtrisable, favorable à l’écriture et à sa nécessaire solitude, à moduler tout de même, avec quelques efforts de sélection. Quand vous visitez avec votre travail d’écriture en cours, votre projet d’écrit à venir, votre tricot qui n’avance pas, faites-en vous aussi votre village. Dans le diktat de la mobilité permanente et de l’exposition hédoniste fébrile, la résistance débute par se poser, s’ancrer dans les lieux, même si de passage, et se dire sourire en coin qu’on a bien fait de venir.

Des lieux massivement diurnes

Les lieux cités ici sont en totalité diurnes même si fermant pour certains en soirée avancée, excepté le café&bar89 à Shin-Okubo ouvert en permanence qui devient justement un bar le soir. Il faut un certain aplomb pour vouloir écrire la nuit dehors. Ce n’est pas un hasard si l’image du scribe à la lueur de la bougie se déroule dans une mansarde et pas dans une taverne ouverte tard. La nuit et la solitude s’accommodent très mal à ces heures où la socialisation est de rigueur.

Tout change tout le temps

Le Covid, l’après-covid, le temps qui passe, la pénurie endémique de staff, la vie impactent les destinations, les horaires, les contenus et qualité des services, le niveau de la bande son, les gérants et propriétaires, jusqu’à l’existence même des lieux mentionnés dont certains ne sont plus. Ce texte n’est pas un guide avec des lieux revisités pour confirmer leur existence. Mieux vaut se renseigner avant d’y aller donc. Cliquez sur les noms des lieux pour les localiser sur Google Maps et leur prendre le poul.

Sur la solitude

Dans Paris quand même de Jean-Christophe Bailly, l’auteur regrette le manque de solitude dans les cafés. Les destinations exposées ici comme ailleurs au Japon en regorgent, d’où le précieux de ces rarissimes hâvres où je sais qu’il y aura intéraction et chaleur humaine. Mais l’écriture est certes une activité solitaire et les cafés ne sont que très rarement des lieux de convivialité, à Tokyo comme dans tant d’autres destinations globalisées devenues largement muettes. La solitude n'a pour autant pas la même texture selon les destinations. Il faut trouver ses favorites. En faire aussi des lieux de rendez-vous est une manière d’aménager la solitude du scribe. [Ecrirea.tokyo] est une dynamique de dialogue autour de l’écriture avec Tokyo comme fond d’écran et de considérations. Visitez le site pour en savoir plus.

Il n’y a pas de découverte

Ne pas perdre de vue qu’aucun lieu n’est une découverte ni un secret, que d’autres que soi les ont fréquentés, les fréquentent, et y puisent des sensations, des appréciations, des rejets qui font sens même quand opposés aux siens. Tokyo ne vous a pas attendu, ni même que l’auteur de ces lignes, pour exister.

Les incontournables

Quartier Ikebukuro

Dream Coffee

Un superbe lieu, incomparable, ancré, ultra-urbain, addictif, pur jus avec du vécu, situé dans la zone ouest extrême de la station, hors d’atteinte du spectral Sunshine City. Ikébukuro est une zone intense mais sans fébrilité, de vie, de trafics multiples, avec des variations de tons drastiques sur quelques mètres seulement pour passer de l’encombré à des spots d’un calme absolu. Dream Coffee est vieux, ce qui ne signifie pas rétro avec ses maniérismes et sa mise en scène mélancolique de façade du bon vieux temps, mais simplement âgé et totalement dans le présent et au service du quotidien de passage. Ce café de quartier était autrefois insalubre jusqu’à l’interdiction d’y fumer. Les sièges y sont trop bas, le café est brut de brut, changeant au quotidien, et parmi les moins chers de la ville. Le toast beurré mérite le respect. L’atmosphère est celle rare d’un café à fort passage et brassage multigénérationnel. La baie vitrée offre le film permanent du flots des gens au dehors, ce qui au Japon est une perspective rare. 

Tout à Dream Coffee est fatigué mais fonctionne. Rien n’est remis au goût du jour ou de l’époque. Il s’agit de l’antithèse du café hipster, ce qui en fait un lieu particulièrement attachant et évocateur dans une poche d’un territoire à l’urbanité parisienne, ou peut-être berlinoise, sensible et seyant dans cette partie de l'extrême ouest du vaste, eclectique et cosmopolite territoire d’Ikebukuro. 

Pas le confort supérieur pour l’écriture donc mais le mélange des ingrédients, l’atmosphère y sont très conducteurs. Dream Coffee est torréfacteur et vend du café sans le discours des tastevins avec l’oeil soucieux sur l’iPad posé sur le comptoir en aggloméré sur fond béton. Les moulins à cafés sont du dernier cri, d’il y a cinquante ans. Les dames du service le matin sont sympathiques. Dream Coffee est un café unique, un personnage en ville ou être bien même dans la solitude dénuée d’affects, ou entre amis. Modiano y était. Perec aussi. En noir et blanc, c’est le lieu idéal pour tourner un remake de la Nouvelle Vague.

Voir à proximité: le square Nishi-Ikebukuro, une merveille, ses oeuvres d’art, son air de je-ne-sais-quoi d’européen, le très beau campus de l’université Rikkyo, le réfectoire numéro 1 où il faut absolument y déjeuner si possible, le centre culturel Jiyugakuen Myonichikan pour y prendre un autre café au calme, et le quartier endormi attenant pour s’y promener et rejoindre par exemple Takadanobaba via Mejiro, ou en détour par l’arrière pays.

S’exfiltrer: vers Minami-Ikebukuro, le Myonichikan, ou le quartier Kishimojin et encore le tram de la ligne Toden-Arakawa pour partir ailleurs.

Quartier Arakawa Minamisenju Minowabashi

Papa Noel

Pour écrire en passant sur le coin au fond du petit comptoir avec un café torréfié maison et un biscuit, mais les chances d’entamer la conversation sont heureusement considérables. En poste depuis plus de trente cinq ans, avec toutes ses rides. Fournit en grains +H Café (voir plus loin). Une paix royale dans la rue marchande couverte et attachante Joyfull en mode déclin avancé qui résiste. Patron discret et sympathique qui parle anglais.

Quartier Waseda

Uni Shop & Café 125

Juste aux abords du campus de l’université Waseda dans un coin calme et luxuriant de verdure à l’abri de l’urbain bruyant. Si la qualité de la nourriture et du café était à la hauteur, ce serait un des endroits les plus chics de Tokyo. On peut déjeuner ailleurs dans le quartier et revenir pour le café qui est particulièrement mauvais, mais on s’y fait. Bande son jazz de qualité en boucle, wifi approximatif gratuit offert par l’arrondissement et un service célébrement dénué de sympathie. Mais la terrasse en saison, y compris en hiver, est la raison fondamentale d’y venir et tomber sous le charme. On pardonne tout grâce à une terrasse addictive, la plus belle de Tokyo. Venir par exemple tôt par beau temps pour être subjugué de bien-être. Ou rester tard jusqu’à la fermeture un autre jour de beau temps pour goûter le calme absolu du quartier dans la pénombre. Et s’il ne fait pas beau, l’intérieur assure.

Voir à proximité: le superbe quartier autour du Chinzanso (Four Seasons Hotel), l’avenue Sodai en direction de Kagurazaka. Le campus immédiat offre de quoi pratiquer le tourisme d’ultra-proximité avec plusieurs petits musées et des allées de promenades pour se changer l’air et varier les angles. Déjeuner au réfectoire à deux pas dans le superbe cadre du bâtiment Okuma est un must. En ajoutant les librairies d’occasion proches, il y a de quoi agrémenter l’écriture avec des breaks pour une journée complète sur de courtes distances. 

S’exfiltrer: prendre le tramway de la ligne Toden-Arakawa qui débute à Waseda, ou le bus rapide et fréquent très pratique vers Takadanoba, hub vers toutes les destinations du monde, ou descendre vers la rivière Kanda bétonnée et la suivre jusqu’au bas de Takadanobaba.

Okuma Garden House

Autant le réfectoire au niveau 2 que l’espace café au niveau 3, à condition d’éviter le rush du déjeuner. Non seulement le bâtiment est beau de l’extérieur, mais il offre à l’intérieur une vue panoramique superbe noyée dans la verdure du petit jardin Okuma attenant. Accessible au public. 

Espace neutre dans le campus

Toujours dans le campus de l’université se trouve un vaste espace couvert attenant à un convenience store Family Mart, doté de chaises et de tables à usage libre. La neutralité du lieu le rend particulièrement reposant.

Quartier Okubo-Shin-Okubo

Vivo Daily Stand - Shin-Okubo

Un lieu favori ouvert tous les jours, mais qu’à partir de 17h désormais. Nostalgie des petits-déjeuners à 7h30 et des après-midi langoureux à la terrasse, celle sur la photo (mais la table a été repeinte depuis!), fumoir - non-fumeur à l’intérieur - mais en l’absence des fumeurs et en bonnes saisons, c’est un coin de paradis au calme à deux pas du quartier coréen bondé et du secteur multiethnique le plus international de Tokyo. 

Voir à proximité: le quartier coréen hyperconsumériste, le micro-quartier islamique incontournable à Shin-Okubo, Shinjuku.

S’exfiltrer: vers Takadanobaba ou Higashi-Shinjuku et le parc Toyama à pieds, vers Ikebukuro via la Yamanoté. Parcourir les rues perpendiculaires à la rue Okubo.

Quartier Oji

Café Tokyo Guesthouse Oji

Lumineux, baie vitrée, charmant au couchant, des sièges confortables, un coin de village en retrait à Takinogawa. Jacques Réda y était.

Voir à proximité: le petit parc juste en face, l’éclectique quartier Oji par la langoureuse avenue au trafic auto lourd, en courbe descendante, preuve de l’érotisme de la topographie des rues.

S’eclipser: via le tramway de la ligne Toden-Arakawa, ou à pieds le long de la rivière Shakujii.

Quartier Kagurazaka

​Bronx Kagurazaka

Le seul café d’habitués à Kagurazaka heureusement ignoré des touristes alors qu’en pleine vue sur la pente. Un café pur jus, sombre orangé à toute heure, avec tabagisme considérable, patron un brin gouailleur, serveuse tonique à la voix grave éraillée, une petite-fille d’Arletty au corps d’athlète, une actrice du service, coup de foudre garanti. Service sympathique, familier et même affectueux. Il suffit de visiter deux fois pour être un habitué. Aller au fond dans la fumée totalement insalubre pour écrire en catiminie - pour l’inspiration, viser les sièges qui font face au comptoir en retrait le dos au mur plutôt que ceux du comptoir. Eviter les tables de l’entrée sans inspiration sauf si à plusieurs. Pas de wifi mais pas d’interdiction non plus de sortir sa tablette et son clavier. Alternativement lire un polar américain des années 50 ou en écrire un nouveau. Chandler y était. 

Voir à proximité: Kagurazaka.

D’autres cafés et lieux

Quartier Kappabashi- Asakusa

Sensing Touch of Earth

Sur la rue des vaisseliers à Kappabashi. Excellent espresso avec du punch. Superbe meuble ampli enceinte avec du jazz pas impérieux au milieu de l’espace central. Une beauté dans un quartier immédiat particulièrement dénué de cafés sauf des établissements qui surjouent le vintage en mode figé pour ce tourisme de la nostalgie d’une époque non-vécue le week-end, dont certains vous interdisent l’usage d’un ordinateur (mais pas du mobile...). Sièges au fond de la salle inconfortables comme il se doit dans un café tendance. Les sièges banquettes sont la cible de choix. Staff sympathique et souriant, même derrière le masque.

Voir à proximité: Kappabashi et Asakusa bien sûr.

S’exfiltrer: vers le nord, direction Minowa ou Kita-Senju, ou cap à l’ouest vers Ueno et plus loin.

Quartier Kuramaé

Nui.

Hors covid, le café-bar de la guesthouse Nui. à Kuramaé a cet avantage stratégique des cafés de guesthouses d’être ouvert tous les jours de l’année. Certains donnent accès dès l’heure du petit-déjeuner aux visiteurs qui n’y résident pas. Kuramaé pris en sandwich entre Asakusabashi au sud et Asakusa au nord est un quartier globalement atone, sauf la promenade le long de la Sumida envoûtante selon l’heure et les saisons. Pendant des années, Nui. (avec un point) a été une destination favorite et une école de découverte et appropriation des quartiers anémiques comme tant d’autres dans les villes japonaises. Petit déjeuner lumineux grâce à la baie vitrée qui était un élément décoratif encore rare à Tokyo, cloné depuis. Excellent wifi et en journée musique hipster mais à un niveau décibélique acceptable pour la lecture et l’écriture. Sièges médiocres comme il se doit dans ce type d’endroit, exceptés ceux de la table sur l’estrade qui est le meilleur emplacement pour écrire et observer. Cet ancien hangar de grossiste de jouets - mais les gérants n’ont typiquement jamais exploité le filon narratif - offre un espace sympathique où l’on est à l’aise immédiatement. Bémol: le remplacement successif du staff au cours des années a grandement diminué l’intensité de l’attachement d’origine au lieu. Nui. reste malgré tout sympathique comme étape intermédiaire en direction ou au retour d’Asakusa.

Voir à proximité: le fleuve Sumida, Asakusa, Asakusabashi.

S’exfiltrer (ou y arriver): via la promenade du quai du fleuve à partir d’Asakusabashi ou Asakusa.

Quartier Asakusabashi- Higashi-Nihonbashi

Bridge Coffee & Icecream

Au sud de la station Asakusabashi. Une ancienne bijouterie avec une belle baie vitrée dans un immeuble centenaire, une rareté donc. Pour la lumière, pas les décibels qui peuvent se situer au-dessus de la dose recommandée. Mais si vous écrivez un roman urbain, ce peut être une source d’inspiration avec le tempo bruyant des avenues qui se croisent juste devant.

Verde Regalo

Un ex-italien que le covid a transformé en boulangerie cafétaria. Petit déjeuner dès 8 h. La terrasse était exquise en mode italien fâné. Elle l’est toujours et maintenant bien plus large. Le dépaysement est très plaisant dans un quartier brutaliste gris béton avec la rivière canalisée Kanda en prime. 

Caffeinholic (N’existe plus mais mérite le souvenir)

Ce showroom de sièges de bureau offrait au niveau comptoir des tabourets ... insupportables d’inconfort. Et pourtant, le truc était de s’assoir dehors pas trop longtemps par temps favorable, le fessier vous prévenait, pour une dose d’urbain intéressante avec un quelque chose de charmant et d’ailleurs, comme si Amsterdam du côté de la rivière Kanda immédiate. Très bon espresso. Encore dans les parages d’Asakusabashi qui cache si bien ses ressources.

Voir à proximité: Asakusabashi, le quartier Higashi-Nihonbashi.

S’exfiltrer: vers Asakusa.

Quartier Higashi-Nihonbashi

Berth Coffee

A Higashi-Nihonbashi, le café-bar pur hipster de la guesthouse Citan (pourquoi avoir donné un nom distinct au café et compliqué les choses?). Crée par la même entreprise que Nui. Parfois tonitruant au niveau fond sonore en journée mais la lumière en sous-sol est belle. Bon lieu pour travailler un peu.

Voir à proximité: Asakusabashi au nord, Ningyocho au sud.

Quartier Suidobashi

DIXANS

Nourritures et pâtisseries bien trop coûteuses mais le reste fonctionne pour l’objectif de lire ou écrire. Le propriétaire est aphone mais certains membres du staff compensent ce défaut. Bon café. La présence de nombreuses étudiantes selon les heures vues les universités alentours peut être troublante, ou source d’inspiration. C’est selon. Stendhal y était.

Voir à proximité: le quartier Jimbocho, la colline Surugadai (Ochanomizu).

S’exfiltrer: vers le beau campus de l’université de Tokyo, le traverser puis aller vers Nezu-Yanaka ou Ueno.

Quartier Asakusa

Bunka Hostel Tokyo (toujours fermé?!)

En plein Asakusa mais exempt des foules qui ne le fréquentaient pas. Seul bémol, les sièges encore une fois. Vaste baie vitrée lumineuse pour observer le théâtre du quartier se mouvoir devant soi. Source d’inspiration. Staff sympathique. Bande son devenue difficilement compatible avec l’écriture. Etablissement longuement fermé depuis le covid.

Voir à proximité: Asakusa, Asakusa, Asakusa.

S’exfiltrer: vers Kappabashi à pieds, au nord par bus vers Minowa.

Café Tomorrow Asakusa

Café pur Showa donc vintage en plein Asakusa, ouvert dès 6h30 (à vérifier) du matin, donc bon plan petit déjeuner et Asakusa pour - presque - soi seul ensuite. Enfin non fumeur. Service sympathique, wifi et une gamme de petits services bien ancrés dans le siècle présent. Sièges trop bas d’époque antérieure. Récemment, le fond musical sirupeux est devenu incompatible avec la concentration. Vaut malgré tout le détour, sauf le week-end comme presque partout ailleurs parce que trop de monde pour se la jouer good old days Tokyo et queues injustifiables. Venir tôt comme dans toutes destinations petits déjeuners singuliers aux aurores - rares à Tokyo - et absorber l’ambiance d’un quartier qui se réveille et de ce fait charmant et un peu mystérieux. Sillonner les rues tôt autour du périmètre du temple ne peut que déteindre favorablement sur l’écriture.

Voir à proximité: Asakusa, Asakusa, Asakusa.

S’exfiltrer: Vers Oku-Asakusa au nord heureusement peu fréquenté.

Quartier Takadanobaba

Coffee shop Canterbury

Au sous-sol du F1 Building à Takadanobaba. Sous-sol donc ne pas être claustrophobe. Café restaurant vintage, c’est à dire ambiance et menu années 70. Non-fumeur depuis 2019, enfin. Rapport qualité-prix très correct pour un sandwich et un chapitre juste en passant. Bon lieu pour débuter un roman d’autrefois. Le restaurant italien Ristorante Takadanobaba Bunryu juste à côté est un bijou de qualité. Modiano y était. L’immeuble ne sera plus là dans 10 ans ou moins.

Re:s Cafebar&sweets

Lieu surprenant au bord du parc Toyama dans une zone hlm. Clientèle essentiellement féminine pour les desserts qui sont vraiment remarquables quand en manque de glucides et que les mots ne sortent pas. Bon pour lire en diagonale ou finir une page. Situé à un jet de javelot de Takadanobaba.

New Yorkers Café Takadanobaba 1-chome

Une exception à ma régle d’éviter les chaînes. Très bon lieu pour écrire du à un quelque chose dans la dimension de l’établissement, la lumière du dehors et une note multiculturelle urbaine et studieuse. Clientèle jeune, comme il se doit à Takadanobaba. Situé sur une belle pente, des immeubles un brin brutalistes qui méritent le regard avant d’être remplacés. C’est le cas de celui où se trouve ce café. Ouvert tard. S’offrir la proximité de l’heure de fermeture, un thème qui mériterait son roman. Longtemps j’ai pris mon café jusqu’à l’heure de la fermeture. Micro-terrasse. Pérec y était.

​Voir à proximité: Takadanobaba, les bords de la rivière Kanda en bas de la colline.

S’exfiltrer: vers Waseda, ou à l’opposé vers Ikebukuro via les hauteurs d’Ochiai, ou encore vers Shin-Okubo.

Quartier Oshiagé

Tokyo Hütte (fermé définitivement, une larme, remplacé par une pâtisserie)

Epitaphe pour un lieu attachant. Etait un café espace de coworking de la petite guesthouse du même nom à un jet de javelo de la Sky Tree. Quartier étrange, envoûtant au couchant, au bord d’une rivière bétonné à mort. C’était un bon lieu pour écrire avec intensité. Lieu de réunion de jeunesse oisive propriétaire de chiens de type bouledogue le week-end recroquevillés sur eux-mêmes comme un club privé. Bobo plutôt que hipster.

Voir à proximité: la Sky Tree en perspective remarquable, incontournable comme l’oeil de Big Brother, mais suffisante de loin comme il ne s’agit que d’une tour juchée sur un shopping center de trop; quelques endroits secrets et remarquables à proximité le soir. Surveiller la programmation du musée Tobacco & Salt proche qui est parfois de grande qualité et peu fréquenté, surtout les expos d’estampes. S’exfiltrer vers Asakusa en train, à pieds vers le grouillant et intéressant quartier Kinshicho via les rues en retrait. La ligne de métro Hanzomon permet ensuite de s’évader vite et loin.

Quartier Kunitachi

Hakujuji

Loin à l’ouest, au sud de la station Kunitachi. Un vaste café salon de thé pâtisserie vintage réminiscent d’établissements au Portugal, celui d’avant l’engouement financiarisé. Un voyage dans le temps. Bien pour lire et écrire quelques pages. Très bon rapport qualité prix. Y aller tant que cela existe. Ça ne durera pas.

S’exfiltrer: vers les stations essentielles de la ligne Chuo vers l’est.

Quartier Ikébukuro

Racines Farm to Park

Pour le bel espace avec gazon en face, en partie terrasse où il faut s’assoir à l’extérieur juste pour un café mauvais. A remplacé un square pouilleux et autrefois intéressant focalisé sur le trafic des corps qui se pratique toujours aux alentours immédiats d’Ikébukuro dont c’est une spécialité. De quoi nourrir ses phrases. La nourriture graillons est aussi de piètre qualité. A éviter le week-end et les jours fériés parce que bondé. Par contre, parfait pour écrire en automne et emmitouflé sous la lumière blanche aveuglante en hiver d’un jour ensoleillé.

Voir à proximité: Le calme quartier si proche et contrasté de Kishimojin.

S’exfiltrer: Prendre le tram proche pour tourner la page.

Pâtisserie Takasé Ikebukuro-sud

Succursale miniature de la maison-mère Takasé sise juste à côté de la gare de Ikébukuro, mais ici un peu décalée du coeur bruissant d’activités. Takasé né en 1920 est le summum du kitch abordable et trop sucré, un arrêt sur image de ce qui était le nec plus ultra des plaisirs doux à l’occidentale d’autrefois, donc un voyage dans le temps des goûts. Il faut viser les deux tables de la micro-terrasse pour une pause sur le pouce, micro-pâtisseries et café agréables (l’espresso n’existait pas au début donc n’y existe toujours pas), écrire deux lignes et se diriger vers Kishimojin pas loin.

Café Pause

Les places individuelles le long de la baie vitrée. Calme dans un quartier qui ne l’est pas. A éviter le week-end. Dans la perspective de Takasé Ikebukuro-sud

Quartier Tsukiji

Tully’s Coffee Tsukiji 1-chome

Certains débits de chaînes sont exceptionnels. La luminosité des lieux est sans doute en cause. Celui-ci est très bien pour écrire la dernière page de son roman à l’écart de l’ambiance de Tsukiji pourtant très proche. Nombreux qui le fréquentent le savent. Les sièges au fond à droite près de la baie vitrée sont les meilleurs et très prisés. Quartier immédiat très intéressant et attachant pour les observateurs des détails urbains. Un quelque chose de parisien sans prétension sur cette portion de la longue rue Heisei. Trouver l’excellent comptoir à jus de banane à moins de 5 minutes de distance est un jeu qui vaut vraiment l’effort. Inspiration garantie à destination.

Voir à proximité: plein de petites choses d’intérêt derrière le théâtre Kabukiza et aux abords de Shintomicho où boire et manger. On peut y passer une demi-journée sans problème et finir le volume 1.

Byakudan

Excellent, calme, précieux, inspiration pour l’écriture, caché dans un recoin. Ne pas juger sur la base de la laideur du pourtour immédiat. Gérante élégante et sociable.

Voir à proximité: autour du théâtre national de kabuki et dans les recoins de Shintomicho quelques destinations cachées et précieuses.

Quartier Komaba

Café Bundan

Revisité en janvier 2024 : très bien, original. Donne envie de s’y installer. 

A l’intérieur du musée de la littérature contemporaine à Komaba. Calme, livresque.​ Visiter absolument la belle demeure du marquis Maeda juste à côté, et aussi le musée de l’artisanat populaire. S’exfiltrer par la ligne Inokashira pour une virée autour de Kichijoji.

Quartier Shakujii

Café Kôchi 珈路

Au sud de la station Shakujii-kôen. Une perfection vintage. Y lire son journal édition 1950. Venir habillé en tweed ou en dentelles. Bel espace. A combiner avec une promenade dans le merveilleux parc Shakujii. Existe depuis les années 70. Proust y était. Ne durera pas.

Voir à proximité: le superbe parc Shakujii. Choisir judicieusement son heure et sa saison.

Quartier Kichijoji

Sometime Piano Hall

Quand le kitch d'il y a 40 ans a pris de la patine, le résultat est authentique. Ces lignes sont écrites sur place avec A Walker in the City d'Alfred Kazin sur la table ronde éraflée à force d'usage. Le pont de Brooklyn en sépia sur la couverture colle parfaitement avec le métal, les briques et le ciment noirci alentour. A essayer aussi, la lecture de This is New York de E. B. White, ou écrire la suite. 

Café Mimi

Mimi, comme son nom l’indique. A Kichijoji mais excentré donc au calme. Un café restaurant comme d’un village en France. Petit-déjeuner dès 8 h et de la douceur pour lire et écrire hors le coup de feu du déjeuner. En saison, la petite terrasse qui ne paie pas de mine est adorable.

Voir à proximité: Kichijoji maintenant en mode hipster majeur, et le parc Inokashira en semaine.

Excelsior Café Kichijoji sortie sud

Brevage infect, mais la devanture offre des sièges en terrasse avec angle sur la rue qui en fait un candidat superbe pour s’exercer à écrire une Tentative d’épuisement d’un lieu tokyoïte. Perec aurait pu y être. 

Quartier Arakawa Nishi-Ogu

+ H Café

Sur le parcours du tramway Toden Arakawa. Un havre de paix au format hipster dans un café dénué de jeunesse hipster - sauf le week-end - et en dehors de tout. Parfait pour écrire. La camionnette Citroen qui occupait une grande partie de l’espace avait disparu, mais elle est de retour. Patronne sympathique, francophone. Excellentes pâtisseries tout fait maison. Lieu inspirant.

Voir à proximité: plein de choses évocatrices le long des stations du tramway.

Kohikan Minowa Shop

En semaine l’après midi, très local et social avec des dames du quartier, donc plus porteur à l’écriture le matin dès huit heure. Café de chaîne mais service très accueillant. Le tram s’arrête pour la descente des passagers juste devant la baie vitrée. Une merveille de poésie.

Quartier Katsushika Tatéishi

Lumière ルミエル

​Situé dans une des galeries marchandes en déclin avancé de la station Keisei-Tateishi, le café Lumière est un ancien beau café en fin de course. Pas de wifi. Lieu favori des dames du quartier. Précieux. Visiter le quartier à proximité dans la direction nord en se perdant un peu. Comme dans tous ces cafés anciens, accumuler les consommations va vous coûter bien trop cher.

PUTE CAFFE

Une fois perdu, trouver la rue Tateishi Sakura et faire une pose au délicatement nommé Pute Caffe, l’antithèse du Lumière. Café de qualité. S’exfiltrer en taxi ou bus plus au nord vers le quartier Kaméari.

Quartier Hatchobori

ROAR COFFEEHOUSE & ROASTERY

Excellent menu varié de cafés. L’espresso y est superlatif et aggressif, mais variable selon les jours. Petit local. Bien pour écrire quelques lignes au comptoir. Service efficace. Amabilité proportionnelle au nombre de venues. Prix très corrects.

Voir à proximité: Les ruelles immédiates en semaine à midi avec un air de village sympathique entre la rue Heisei et l’avenue Shin-Ohashi, dans une zone surtout de bureaux où on ne s’attend pas du tout à cette ambiance, donc inintéressant le week-end quand presque tout est fermé. Déjeuner dans un de ces restaurants miniatures. Voir plus loin les interstices de Shintomicho.

Quartier Machiya.

Bibliothèque publique Yui-no-Mori Arakawa

Une superbe bibliothèque dès lors que l’on pénètre dans l’immeuble atone et que l’on passe aux étages supérieurs. Environnement spacieux agréable et de nombreuses tables pour travailler. Le cinquième étage se distingue par des murs blancs amorphes et peu conducteurs à l’inspiration, mais c’est de là que l’on accède à la terrasse principale. Si le ciel et la température sont de la partie, on bénéficie d’un horizon occupé à plus de 70% par les cieux de Tokyo. De quoi vous ouvrir les chakras de l’écriture. Le passage régulier du tram est un anti-dépresseur qui déteint sur tout le parcours. Tout est lent, et étrangement envoûtant.

Voir à proximité: Machiya, les environs de Machiya, l’étrange et vaste parc suspendu Arakawa Shizen, et bien d’autres choses à fouiller dans les recoins. Le tram passe donc juste devant la bibliothèque et offre toutes les raisons de s’exfiltrer plus tard par exemple vers Minowa.

Quartier Shimbashi - Immeuble Shimbashi-Eki-maé-biru

Un immeuble remarquable qui date de 1968, et doit être démoli en 2022 (toujours pas) pour être remplacé par du globalisé.

Vivo Daily Stand Shimbashi

Au rdc de l’immeuble, café bar de poche figé dans la nostalgie de petits-déjeuners solitaires ou festifs. L’établissement ouvrait à 7:30 dans le quartier encore endormi. Vaut le passage même à 15h au plus tôt. De quoi écrire en catimini dans un recoin étroit à l’intérieur, ou au comptoir dehors.

Parlor Kimuraya

Au sous-sol du même immeuble, ouvert dès 7:30. Du pur jus années 60 figé dans le temps. Café et sandwichs miniatures et tous les classiques immuables jusqu’à la fin programmée, sièges trop bas, fumée de tabac disparue mais avec des échos. Valide le temps d’un petit-déjeuner.

Renoir Shimbashi

Situé au rdc de l’annexe de l’immeuble en question. Une succursale d’exception de la chaîne Renoir. Bel espace un brin (faux) art nouveau. Beaucoup d’amplitude. Préférer les places à main gauche après l’entrée. Très urbain, avec parfois des clients louches en réunion d’affaires, reflet du quartier de bars, restaurants et sexe tout proche. Tout ceci aura disparu dans dix ans ou moins. Aussi un lieu pour prendre un petit-déjeuner très matinal avant le rush.

Voir à proximité: l’immeuble lui-même, son sous-sol. Les blocs Shimbashi 1, 2, 3, 4 chome, particulièrement louches aux heures sombres et petits matins, en particulier les deux derniers. Aussi quelques restaurants japonais d’exception. De quoi inspirer l’écriture.

Quartier Shinagawa - Koyama

Osama to ichigo 王様といちご

Ce café restaurant au nom étrange sans doute lié à une pâtisserie phare proposée dans la boutique est un exemple en mode terminal d’un lieu vintage époque Showa pur beurre. Sa disparition est certaine. Se positionner vers le fond est indispensable pour l’inspiration. L’établissement est situé dans la galerie marchande Musashi-Koyama qui a quelques beaux restes si l’on exclut la majorité des franchises de chaînes à condition de les reconnaître.

Voir à proximité: Le jardin des plantes médicinales de l’université Hoshi. Pousser plus loin jusqu’à la longue rue marchande découverte Togoshi Ginza d’un intérêt assez limité - trop de chaînes - sauf le très charmant temple Togoshi Hachiman et le délicieux hotcake de Pedra Branca. Une autre rue marchande couverte en déclin - Nakanobu - est assez proche.

S’exfiltrer: La ligne Asakusa à partir de la station Togoshi permet de partir loin. En taxi vers le sud, le quartier Ikegami vaut le détour avec le jardin Ikegami Plum Garden, une série de temples et une halte au café vieille maison de bois mignardisée Rengetsu comme on en voit à Yanaka et à Kyoto. Il est recommendé ensuite de partir vers le nord vers d’autres paysages urbains contrastés pour se déniaiser et revenir sur terre.

Quartier Nerima - Toyotamanaka

Café restaurant Jugem

Jugem est le café restaurant attenant à la merveilleuse boutique de jardinage Shibuya-Engei. Les plantes ne connaissant pas les week-ends et jours fériés, le lieu est ouvert tous les jours. A l’intérieur comme à la terrasse, c’est charmant. Au printemps et en automne, c’est tout simplement délicieux. Un beau lieu pour écrire au vert.

Voir à proximité: Pour goûter les environs éminemments populaires de la station la plus proche Nérima, et pourquoi pas prendre un petit-déjeuner très matinal sans fioriture à la boulangerie café Denmark Bakery qui est une halte sans chichi recommendée.

S’exfiltrer. On peut couper plein sud en taxi ou en bus jusqu’aux secteurs de Kôenji, Asagaya et Nakano sur la ligne JR Chuo.

Café de Flore 炭火焙煎珈琲 カフェ・ド・フロール

Le seul et unique Flore, celui de Paris n’étant qu’un erzatz. Encore un établissement au sujet duquel ont évitera les qualificatifs de rétro et nostalgique, comme il s’agit d’un café qui existe tout simplement depuis longtemps, et qui a peu changé, les deux conditions pour qu’y émane l’esprit des lieux. Le Café de Flore de Nérima est un très bon millésime dans cette catégorie de cafés sans futur.

S’exfiltrer: vers le parc Shakujii, ou en bus direction plein sud jusqu’à Koenji.

Castanet

Uniquement un jour de beau temps hors week-end pour profiter de la petite terrasse. Il s’agit d’un fabriquant de biscuits de qualité situé dans un territoire provincial léthargique, comme tous ces quartiers qui autrefois n’étaient pas Tokyo et n’ont jamais connu une véritable urbanisation.

S’exfiltrer : en bus à partir de la station Nerima vers Koenji, ou pour une très longue promenade, pousser plus haut nord jusqu’à la rivière Shakujii et la suivre vers l’est jusqu’à épuisement, ou jusqu’à Oji avec du courage.

Quartier Kameari

Pâtisserie salon de thé japonais Iseya

L’intérêt de Kaméari se trouve sur le flanc sud de la station, le nord étant plutôt anémique. Iseya est la maison-mère d’un établissement que l’on retrouve à Monzen-nakacho et Sugamo. Ici, c’est du pur wagashi sans fioritures et génuflexions gentrifiées. L’intérieur ressemble étonnement aux pâtisseries portugaises avant la financiarisation, pas le goût mais l’ambiance. Se poser un peu au fond pour avoir vue sur la devanture et la rue. Iseya n’est pas exactement un endroit pour écrire sur son clavier, mais en catimini et en dehors des heures de repas, on ne vous le fera pas remarquer. Comme tous les établissements de plus de cinquante ans d’âge, Iseya n’a aucun avenir sinon que la gentrification ou la disparition. En profiter au plus vite. Le goût n’est pas parmi les plus fins mais cela fait parti de l’expérience archéo-gastronomique, et peut nourrir votre prose.

Voir à proximité: le territoire environnant immédiat, le marchand d’oiseaux à côté, la petite halle maraîchère couverte à peu près en face qui elle aussi appartient à un autre âge, la ruelle marchande couverte à côté en phase de transformation générationnelle.

S’exfiltrer: vers Kitasenju et Machiya, hubs ferroviaires qui vous mènent ensuite partout ailleurs.

Quartier Oji

Makiya

Café pur jus acide, établissement rétro de 1967. Il a été refait depuis, élégamment, hormis les sièges trop bas. Espace clair et agréable mais fumeur, fond musical bossa nova calme, triptyque vitré pour voir la rue. Pas de wifi même du voisinage. Situé à la proue de ce qui est le quartier de nuit d’Oji, donc un peu rêche même en journée. Oji est autour de la station un carrefour de classes sociales peu privilégiées. De quoi en faire un roman dès 8:30 du matin au petit déjeuner.

Voir à proximité: Oji, les hauteurs du parc Asukayama.

S’exfiltrer: par le tram bien sûr, dans les deux sens.

Little Mermaid Oji

Viser exclusivement la terrasse sauf en plein été. L’intérieur de cette succursale de chaîne est sans intérêt. La terrasse en angle large offre elle une perspective rare à Tokyo pour observer à proximité les gens qui passent et se laisser porter par l’urbanité. Lieu bruyant de par la circulation des automobiles, les bus, les trains en perspectives, affairé à la mode nonchalante tokyoïte, l’anti-frénétisme donc. Vraiment très bien, inspirant mais gaz d’échappement problématiques.

Voir à proximité: tout.

S’exfiltrer: partout ailleurs.

Quartier Kinshicho, Sumida

Mountain

Un café usé, fatigué et toujours très fréquenté donc ancré, dans un décors ultra urbain populaire où peu de l’ancien demeure. A l’intérieur, l’application de la règle non-fumeur depuis avril 2020 a changé la donne, en mieux. Tous les classiques des toasts, spaghettis et café acide sont présents. L’espresso y est bien sûr inconnu. Attachant particulièrement en fin de journée en automne-hiver quand le soir tombe tôt.

Voir à proximité: Kinshicho est un noeud ferroviaire et routier important avec une riche activité commerciale autour de la station. Le vaste parc urbain Kinshi offre une ampleur exceptionnelle et un lieu d’observation des pratiques sociales de quartier très actives.

S’exfiltrer: vers Oshiage par les rues en retrait à main gauche de l’avenue route 365 axée sud-nord. A noter que le métro qui y passe est moins fréquenté que le réseau JR. On peut par exemple s’éclipser aussi vers Ningyocho, un autre quartier à apprécier en semaine.

Quartier Koenji

Peu de cafés, et encore moins de cafés adéquates à l’écriture à Koenji qui est avant tout un quartier du soir et de boissons plus proches de l’absinthe que du nectar balzacien. Mais comment pourrait-on passer à côté de Koenji, et comment ne pas en tomber amoureux et irrité à la fois par certains de ses partis pris?

Floresta Koenji

A Koenji nord. Les deux tables et quatre chaises sur la devanture pour une parfaite session d'observation des passants et un moment de rêverie. 

PRONTO Koenji sortie sud

Une seule raison de fréquenter ce Pronto : la table et les deux chaises collées sur la devanture qui offrent donc l’immense plaisir d’observer les flux humains dans la galerie marchande aux premières loges. Et accessoirement s’éviter la bande son et le glauque partitionné de la salle en intérieur.

Nanatsumori

L’antithèse de Porta. Situé plus loin au sud. Un café pur jus ancien, mal entretenu, très fréquenté, avec des figures imposées entre les heures de repas et les heures de boissons. Ce n’est pas l’endroit où y déployer son ordinateur mais on ne vous fera pas de remarque si vous déployez le carnet et le stylo. Les avis sur Nanatsumori sont totalement opposés et incompatibles, entre ceux qui aiment, et ceux qui détestent. Une autre manière de voir les choses est qu’il se situe dans la continuité de Koenji PAL, mais dans la longue partie petites maisonnettes mignonnes à ciel ouvert qui offrent un charme certain malgré l’hyperconcentration de boutiques de vêtements usagés et apparentés vintage. Il faut tellement de temps et de pauses pour humer les atmosphères multiples de Koenji avec sa pénurie de cafés inducteurs du verbe que Nanatsumori est malgré tout précieux pour cela. Impraticable le weeke-end.

Voir à proximité: Koenji

S’exfiltrer: vers les stations phares proches sur l’axe ferroviaire de la JR.

Quartier Ueno

Café Ream (disparu)

Avec vue partielle sur la parvis de la gare de Ueno. Aussi au fond au calme entre soi. Un café à l’européenne, ample, lumineux, sobre, urbain, rétro mais sans les lourdeurs de nostalgie calculée. Bon lieu pour rendez-vous après l’écriture. Henry Miller y était.

Wired Café Atre Ueno Store

Le complexe copier-coller Atré - transformation des stations JR en centres commerciaux avec toutes les enseignes incontournables et redondantes - est un des éléments de la môchification urbaine à Tokyo mais aussi ailleurs au Japon. La station historique Ueno heureusement toujours sur pieds et pas transformée en parallépipède corporate indistinct fait que le complexe Atré a du s’immiscer dans un bâti historique complexe, c’est à dire moins bête qu’un parallépipède. Wired Café Atré Ueno Store s’inscrit dans un entre-sol de la station, au bas d’un escalier qui mène en montant au magnifique hall du rez-de-chaussée - bien moins magnifique qu’une gare classique européenne certes. Mais le charme est certain, surtout au comptoir à sièges individuels qui offre une pleine vue sur cet escalier. Réminiscence de la station Marylebone à Londres, mais c’est un point de vue tout à fait personnel. Toute la machinerie de plafond est visible comme il se doit pour une ambiance industrielle, mais la patine, même si en partie fausse, contraste favorablement avec ce qui suit plus bas. Si vous poursuivez, vous tombez sur l’accès au métro infesté par les horripilants piliers couverts d’écrans LCD. Wired Café offre donc une vue vintage chargée de ton urbain qui sied à l’écriture et à la contemplation des flux humains. Le bémol est la bande son impensée avec parfois des plages pulsatives irritantes et incultes. La sensibilité pour l’habillage sonore est hélas presque partout proche de zéro ou en dessous.

Quartier Otsuka

Café Goto

Etablissement tranquille, pas remarquable mais qui répond au besoin de s’assoir dans un cadre à l’effet calmant. Particulièrement bon pour la lecture. L’autre intérêt est la situation géographique, dans une poche de commerces et débits de boissons bigarrés avec une topographie délicieuse à la Belleville qui sont les traces encore vivantes de ce qui a disparu par contre autour de la station Otsuka totalement réaménagée, c’est à dire vitrifiée en mode shopping center sur la gare, parvis morne et un rond-point particulièrement hideux sortie nord. Le rapport qualité-prix est supérieur à la première impression. Intéraction humaine sympathique nulle.

Voir à proximité : les ruelles adjacentes et leurs commerces en coin dont une pâtisserie ancienne. Déjeuner à Tokiwa proche, monument discret de la cantine basique sans prétention avec des valeurs sûres et le parfum d’une époque disparue.

S’exfiltrer : par le tram encore et toujours, qu’importe la direction.

Quartier Negishi

Café Gens コーヒ店ジャン

Un premier poste d’observation et d’écriture où se nicher pour circuler dans le riche territoire de Negishi et Uguisudani. Gens qui se prononce Djan est un café classique fumeur avec un espace large et une atmosphère reposante. Les encas sont très bons marchés et la moyenne d’âge élevée.

Voir à proximité : c’est sans fin et multidimensionnel mais d’abord la librairie Doris, les nombreux temples alentours, les bâtisses anciennes qui résistent, les bars nouvelles générations, Uguisudani au niveau du sol, avant que de grimper les escaliers vers la station JR qui conserve encore son air unique de campagne, ses gargotes et son hôtelerie dense à usages et commerces sexuels. Tout un monde interlope de fictions et de réalités socio-urbaines qui s’entrecroisent.

S’exfiltrer : la Yamanoté est proche donc tout est possible, y compris à pieds vers les classiques, Kappabashi, Asakusa en passant derrière les avenues.

Quartier Ningyocho

Ningyocho pose problème. Il serait inconcevable de ne pas y écrire, mais où? Quartier de boutiquiers propriétaires indépendants, Ningyocho offre encore un quelque chose de singulièrement tokyoïte, une ambiance de faubourg bien délimité avec une mixité de commerces et de genres particulièrement riche et plaisante pour le piéton, sans être foncièrement orienté au niveau des générations visées, même si ce n’est pas un quartier jeune. Boutiquiers donc cafés pour boutiquiers avec au moins un centenaire - Kissako Kaiseiken - et la tabagie intensive associée. On peut en y ajouter au moins cinq du même tonneau. La rue phare Amazaké-yokocho n’offre qu’un médiocre Café de Crié. Le salon de thé anglais Tiny Toria Tearoom n’est pas adéquate pour écrire.

Café André du Sacré-Coeur

Une réplique bien faite d’un café de village français, ce qui peut être trop troublant pour être productif. En saison, la micro-terrace sur le côté a un charme fou. La patronne est de notoriété extrêmement accueillante comme cela n’existe pas ailleurs. Peut-être pas pour y écrire mais certainement pour y recharger les batteries de la pensée.

Sandwich Parlor Matsumura

Boulangerie avec coin café ancienne, avec ces pains ultra-mous de recettes figées dans le passé à consommer avec la curiosité d’un archéogastronome, pas pour le plaisir gustatif. Matsumura est ouvert dès 7h du matin et fermé le week-end, preuve que l’échoppe ne figure pas dans la boucle touristique mais bien dans le quotidien et la proximité.

Quartier Okubo, Shin-Okubo

cafe&bar89

Venus Bananarama. Kate Bush Hounds of Love au moment d’écrire ces lignes. La bande-son années 80 n’est pas ici un vecteur d’écriture. Le café Costa est infect. Tout le reste fonctionne, ce côté café bar sur la rue qui semble mener à la plage sur la Costa Brava années 70 ou dans une station balnéaire sud-est asiatique. S’assoir un peu en retrait sans perdre la vue sur la rue et les passants, les passantes. Ici est un perchoir pour goûter le quartier multiethnique dans sa dimension scabreuse, faible de jour, 24 h sur 24. La bande-son ennivrante n’est donc pas un vecteur d’écriture mais un ferment pour de prochains chapitres. A noter l’amabilité sans affects et fanfreluches du patron. Modiano y était, sans doute.

Quartier Kyojima

Café Norakuro

Ouvert de 6:30 à 20:00 sauf les dimanches. Une fois le patron persuadé que l’on ne souhaite pas passer par le rite de devoir s’affubler de coiffures idiotes pour finir pandaïsé sur les réseaux sociaux - il faut le lui dire clairement - on a affaire à quelqu’un de très communicatif et sympathique. L’énorme écran télé interfère avec la possibilité d’écrire mais le lieu est unique comme l’antre d’un facteur Cheval qui aurait accumulé une invraisemblable collection d’objets divers avec une multitude d’affiches et photos en rapport avec le sumo sur les murs. Dans ce sens, Norakuro n’est pas un café rétro à la mode du bon vieux temps Showa mais une affabulation proche d’un micro musée en partie Showa mais très vivant. Norakuro accumule un total de près de 60 ans d’existence.

S’exfiltrer : via la rue piétonne marchande Kira Kira, vers la Sky Tree incontournable mais à éviter. Pas les quartiers adjacents par contre. La station Oshiage permet de partir loin et vite.

Quartier Minowabashi

Boulangerie Poésie (poéshi)

Ouverte tous les jours. Hors du temps ou rétro comme on dit complaisamment avec la larme à l’oeil de circonstance, c’est à dire en fait complètement dans le quotidien du présent du quartier. Un truc à manger, un truc à boire, et la table précaire à quatre places devant la boutique, en plein dans les courants d’air du couloir avec pignon sur rue. Le paradis de l’écriture.

S’exfiltrer : nullepart.

Ecrire al fresco

Jardin Higo-Hosokawa

Dans les parages du Chinzanso, arrondissement de Bunkyo-ku. En surplomb de l’étang se trouvent quelques tables et sièges en béton. Avec un soleil clément, c’est un coin de paradis d’écriture et de contemplation.

Voir à proximité: Trop de choses. Religiosité ou pas, quelques minutes de pensée dans la cathédrale St. Mary sont requises.

Le banc du quai de la station Minowabashi

On y joue toute la journée jusqu’à tard le soir l’arrivée du tram dans gare de La Ciotat. Spectacle dont on ne se lasse pas.

Station Ueno, quais 13 à 16

Et en particulier les quais 15, 16 ... et 17. Ici est l’antithèse de la gare de Paddington à Londres. Peu de trains, peu de monde. Etrange impression. Le café Beck devant le quai 13, nécessairement de mauvaise augure, est intéressant pour la perspective uniquement, mais c’est sur les rares bancs des autres quais qu’une pause manuscrite s’impose, dans une des rares gares de Tokyo avec des butoirs comme points finaux. Le parvis immédiat et le hall de la gare sont des incontournables à ne pas contourner.

Ecrire au Yasukuni

Juste à côté de l’immeuble abritant une boutique de souvenir et un restaurant oubliable se trouvent des tables recouvertes de nappes blanches en plastique et de chaises tout à fait confortables. Usage gratuit, une aubaine. Apporter ses boissons et délicatesses préférées. 

Hors-lieux

Le bowling du Sun Square d’Oji

Au niveau 3 de cet immeuble remarquable se trouve un vaste bowling. Y trouver un coin discret pour se poser. C’est un lieu remarquable, visuellement tout comme au niveau auditif. Un lieu de méditation et d’observation d’un activité joyeuse et bienveillante. Un bowling est une autre planète, l’anti-thèse de la gym et du terrain de tennis. Un délice.

Ecrire en mouvement

Tramway Toden-Arakawa

Choisir son heure, tardive avec des rames presque vides ...

Dans les derniers trains de la ligne de tram Toden-Arakawa. Equilibre du clavier précaire. Ou simplement se laisser porter par les annonces des arrêts.

Ecrire à Kawasaki

Café Ibis

Ce n’est pas Tokyo mais la porte à côté. Il suffit de passer le pont. Ce chapitre Kawasaki n’a pas vocation à se développer pour autant. Sachez que les abords de la gare de Kawasaki sont stérilisés dans une masse de chaînes et commerces associés comme partout ailleurs. La ressemblance avec Tachikawa est remarquable. De sources sûres, les cafés y sont rares dans le secteur quand on veut éviter les enseignes globales. Il faut pousser 10 minutes à pieds jusqu’au Café Ibis, un parfait modèle de copié-collé ambiance industriel-béton, ancienne fabrique sans doute. On ne sait plus qui copie ou colle qui. Une fois à Ibis, on est partout ailleurs dans le monde urbain hipster mais ici est un bon millésime. La nourriture phare facile à imaginer est excellente et étonnement bon marché. Beaucoup de sièges sont heureusement confortables ce qui facilite l’écriture. On me dit aussi que le week-end, Ibis est bondé jusqu’en terrasse en permanence. Il n’y a rien d’autre d’équivalent à proximité.

Ecrire à Kyoto (quelques pistes)

Kikusui

En plein dans un des flux majeurs touristiques de la ville, mais peu impacté. Du pur jus, acide, avec des rides et une déco figée dans le temps. Précieux.

Tully’s Coffee Kyoto Sanjo-dori 

Quand une antenne de chaîne se distingue. Ample, lumineux, studieux. Là aussi pour être dans le jus.


Ecrire à Nagasaki

Nagasaki Charanka

Plus de 50 ans de service. Spacieux. Service affectueux.

Kartago

Discret, courtois. Prendre d’assaut la colline à partir de là. 

Ecrire à Himéji

5W2H

Pas loin du château mais suffisamment éloigné de la tension touristique. Remarquable qualité et confort.

©Lionel Dersot

Où écrire à Tokyo

Où écrire à Tokyo Mise à jour le 25 mars 2024. Le changement notable récent est la fermeture de Dream Coffee à Ikébuk...